Les petits carnets

Mars: Giboulées

 

 

 

En vérité je sors d'un très long épisode dépressif qui a commencé courant 2016. Même si j'ai un tempérament plutôt joyeux, je suis intérieurement beaucoup plus mélancolique. J'essaie juste de pas trop le montrer. Généralement, c'est un peu mal venu, ça embête un peu les autres, alors je ne m'en plains pas trop. C'est assez habituel qu'en fin d'année je sois un peu sur les rotules, triste ou bien découragée, mais cette fois-là était beaucoup plus intense. Contrairement à d'habitude, je n'ai pas voulu m'y morfondre, alors j'ai essayé de faire un maximum, me donner des objectifs à atteindre. Je crois que c'est pour ça que j'ai postulé en tant que modo, ce que je n'aurais jamais fait en temps normal. Ne pas me morfondre, m'activer, faire bouger les choses à mon échelle. Ces temps-ci, je suis hyperactive. Je fais mille projets en même temps, la journée, le matin, le soir, la nuit. J'ai sans cesse des idées pour plein de domaines mais je reste seule pour les faire. C'est beaucoup de travail, mais ça m'évite de penser à moi et à retrouver ma déprime. Et puis, ça a l'air de me rendre plus heureuse. 

Mars. 

 

J'ai rêvé d'une mer qui fondait sur moi et qui engloutissait tout. Affaires que j'avais posées à même la plage, mes carnets, mes pinceaux, mes vêtements, mon téléphone, tout, la mer emportait tout. Elle me vomissait sur le rivage, seule et un peu démunie. Je voyais mes affaires couler, draguer le fond de l'eau ou être emportées au loin sans rien pouvoir faire. Je dois être un peu surmenée. Le travail d'écriture, mes cours, les loisirs et la vie sociale à gérer. Il faisait mauvais ces temps-ci, il pleuvait. Le vent venait frapper mes stores. J'aime pas ma ville quand elle est sous la pluie et dans le froid. A présent, il fait beau, il fait chaud et je suis contente. Le temps reflète mon moral, c'est peut-être pour ça que je crains autant les giboulées de mars. 

 

 

 


 

Lak, c'est un bon moyen d'oublier qu'on est déprimé. On se jette dans des histoires que l'on créé, on pose des mots sur nos ressentis, sur nos regrets, nos peurs, nos joies, nos colères. On s'amuse, on se défoule, on se projette, on construit, on déconne, on créationne. Je sais pas, moi ça m'aide beaucoup, ça me détend d'animer deux pauvres pixtoons cheveux, j'ai un peu de satisfaction à voir un effet réussi. J'en tire un peu de confiance. La création, ça a ça de bien qu'il n'y a pas vraiment de limites.

 

J'ai aussi découvert que beaucoup d'amis lakiens étaient avant restés sur lak pour des raisons assez personnelles. Que ce soit pour tromper la solitude, s'exprimer, combler un vide, un mal-être. Des motivations finalement assez profondes que j'ai eu la chance de pouvoir lire. Je me suis beaucoup rapprochée de certains, j'ai parfois envie de les rassurer, parce qu'au fond je les comprends, car j'avais aussi des raisons de rester. 

 

En fait depuis un peu plus de 5 ans je me bats contre la dépression, et j'ai des hauts et des bas, et c'est que maintenant que j'en vois le bout. Je sais pas trop comment l'expliquer, mais en tout cas j'ai peur de ressombrer.

 

Ça serait triste après tout ce temps à résister et à essayer de garder la tête hors de l'eau, et comme je dis, lak n'a probablement pas été étranger a l'amélioration de mon état. La création me suit partout. J'ai toujours cherché à faire ce qui me plaisait pour m'en sortir, c'était un peu quelque chose de vital. J'ai fait des études en graphisme, à présent je fais une école d'écriture pour devenir auteure qui est mon rêve d'enfant. Je veux continuer à créer des histoires, des personnages, les faire vivre et évoluer.  Je me rends compte que le processus créatif, d'une fois qu'on le comprend, c'est un schéma qui se répète.

 

En écriture, en dessin, en animation. Pour écrire, construire mes personnages, je m'y prends de la même façon que quand j'imagine un cartoon. C'est étrange tout ces parallèles à faire. En fait, devenir auteure, c'est un rêve auquel personne vraiment ne croyait pour moi... et je n'osais pas trop y croire par conséquent. Mais lak m'avait ouvert un peu une porte vers la création, je ne voulais pas laisser le reste se refermer sous prétexte que je n'allais "probablement pas y arriver".

 

 

 

 

onreivni - Valeria Araya
onreivni - Valeria Araya

 

Hier, j'ai présenté un scénario de cartoon que j'avais comme projet d'écriture à ma mentor. Elle m'a dit qu'elle aimait beaucoup l'univers et m'a tellement... complimenté que je ne savais pas vraiment où me mettre. Mais d'un côté, j'avais tant confiance en ce scénario auquel j'avais déjà visuellement réfléchi que je me disais que ça ne pouvait pas aller mal. C'est un univers et une histoire si personnels, qui m'appartiennent tant et auxquels j'ai pu tellement réfléchir pendant quelques années, que j'ai essayé de présenter visuellement déjà... non ça ne pouvait pas mal aller et pourtant j'avais peur. J'avais peur de sortir ce scénario de ce pour quoi il avait été prévu. Mais au final... je suis aux anges que ça ait été accepté et que je puisse continuer l'histoire. Ma mentor est quelqu'un que j'estime beaucoup, et recevoir des compliments de sa part m'a fait énormément de bien. Ca paraît un peu égocentrique d'en parler. Mais je partage bien souvent mes doutes et mes déceptions, je pense qu'il ne faut pas oublier de partager aussi ses victoires, même si elles sont minuscules à l'échelle du reste. 

 

J'aimerais beaucoup vous présenter ça... mais je n'ose pas encore pour des raisons qui me sont propres, pour le moment. Il y a un secret derrière que j'ai peur de dévoiler. Peut-être que j'oserai faire tomber ce voile ! Je l'espère en tout cas. 


En ce moment...

= Coup de coeur

Mes musiques

 

 

Mes morceaux de quotidien

  • Ma ville avec un peu de brume le matin   ♥
  • Le soir qui décline doucement 
  • La vue sur la rue, avec les gens qui passent
  • Les arbres fleuris dont les pétales s'envolent  

Mes boissons

  • Thé vert à la grenade
  • Thé noir aux fruits rouges ♥ 


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